Vers une concentration d’ours dans le Couserans en Ariège-Pyrénées

Alors que l’ASPAP, Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d’Ariège-Pyrénées, se prépare à son assemblée générale vendredi prochain, monte un cri d’alarme, pour ne pas dire de désespoir, de la part des éleveurs et bergers du Couserans victimes de très nombreuses prédations cet été et jusqu’en automne à proximité des granges.

Selon l’ASPAP, « l’Etat organise au mépris des habitants et des élus une véritable pépinière à ours. Captures, regroupement artificiel des ours du massif pyrénéen…. Quelle place, quel avenir restera-t-il aux populations locales quand ces procédés de reproduction porteront le nombre d’ours de 20 à 30, 50 et plus en Couserans ? »

L’ASPAP parle clairement de : « dépossession de notre territoire, de notre économie, de notre culture et des libertés montagnardes ». L’association appelle « à faire front dans une force fédératrice de proposition ».

Nous n’en serions donc plus aux grandes manifestations. La stratégie évolue mais, néanmoins, les dirigeants n’hésitent pas à dire que, si nécessaire, ils sont prêts à redescendre dans la rue. Mais que peut-on attendre d’une population désespérée si ce ne sont des actes désespérés ?

Au cours de cette assemblé, l’ASPAP présentera, documents officiels à la clé, une « analyse des stratégies gouvernementales et des moyens techniques de regroupement des ours, témoignages, actualité en Europe, restrictions de l’usage forestier, financement des associations dites écologistes, perspectives pour 2012…. »

Ne nous leurrons pas. Les pratiquants de la montagne sont directement concernés par les projets environnementaux. Comme nous l’avons vu à l’automne à Sentein, les activités de randonnée seront restreintes afin de ne pas déranger le plantigrade et quelques autres animaux qui ne demandent rien tel que le gypaète barbu ou encore le vautour fauve dont nous savons qu’il est déjà en surnombre.     Les organisations environnementalistes organisent leur propre police pour interdire l’accès à certains chemins. Nous pouvons raisonnablement nous interroger sur l’avenir des libertés individuelles notamment celle de circuler librement en montagne. Sujet sur lequel nous aurons l’occasion de revenir.

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