Ce samedi 23 Novembre se tenait l’assemblée générale annuelle du S.I.M. Il n’est pas inutile de rappeler que ce syndicat , de moins en moins méconnus, est tout autant représentatif que le SNGM (syndicat historique des guides) ou le SNMSF (moniteurs de ski). Pourtant, malgré ses plus de 600 adhérents, il semblerait que l’existence d’une concurrence ne plaît pas aux représentants historiques des pros de la montagne. L’assemblée générale était donc placée sous le signe de la résistance.
on peut reprocher au S.I.M. de manquer de tact dans le traitement de certains dossiers
Le caractère provocateur et le style éléphant dans un magasin de porcelaine n’est pas du goût de tout le monde (En particulier, certains « éléphants » qui s’octroient le monopole du recyclage). Alors oui, on peut reprocher au S.I.M. de manquer de tact dans le traitement de certains dossiers (mise en cause des syndicats historiques pour leur gestion, plainte déposée pour entente illégale concernant l’attribution du marché juteux du recyclage professionnel, dénonciation des moyens illégaux employés par les ESF pour entraver la concurrence, …). Mais le S.I.M justifie sa stratégie au regard de la gravité des faits reprochés. A noter que certains membres d’organisations en conflit avec le SIM ont accepté de venir à l’AG pour échanger (SNGM, ENSA, UIAGM). On peut y voir une volonté de dialogues.
le SIM, désormais reconnu comme interlocuteur auprès des pouvoirs publics, est force de propositions
Pourtant, le S.I.M. n’oublie pas que la mission principale d’un syndicat est la défense d’une catégorie professionnelle. Et là, on peut dire que les concurrents ne font pas le poids. Depuis que le SIM existe le prix des assurances des professionnels de la montagne s’est écroulé. Un long travail de négociation et de juste prise en compte des risques a payé. Par ailleurs, le SIM, désormais reconnu comme interlocuteur auprès des pouvoirs publics, est force de propositions pour réformer les prérogatives des diplômes, le contenu du recyclage et les modalités d’exercices des métiers des sports nature dans l’intérêt des pros et des clients.
rassembler au-delà de la montagne tous les pros de sport nature
Tous ces sujets ont bien évidemment été évoqués lors de l’AG ordinaire mais aussi les perspectives. Notamment, la création de l’Association Professionnelle Sport & Outdoor (APSO) qui ambitionne de rassembler au-delà de la montagne tous les pros de sport nature afin de peser aussi bien dans le monde politique qu’auprès des assureurs. Aussi, une plateforme mettant en relation pro et clients (sans intermédiaire qui ne connaît rien aux sports natures et incapable de garantir une prestation dans de bonnes conditions. On ne les citera pas ici) devrait voir le jour.