Un rapport sur la refonte du modèle sportif français remis à la ministre

Le hasard fait parfois bien les choses. 2 jours après l’assemblée générale du SIM, un rapport de 120 pages, remis à Roxana Maracineanu, semble développer des propositions que le syndicat cherche à propager depuis des années : recentrer la mission du ministère sur la réglementation et le contrôle et donner plus d’autonomie au mouvement sportif, pour parvenir à un modèle plus efficace, à la fois sur le haut niveau et le développement des pratiques. Une interview d’un des rédacteurs du rapport, datée de juillet dernier, dévoile un peu le contenu du rapport.

« la fin du monopole de certaines organisations d’état sur la gouvernance du sport »

Les auteurs dénoncent la complexité du modèle actuel, le manque de lisibilité des politiques sportives, un manque de cohérence entre les décisions et une absence de concertation entre les acteurs. Tiens, tiens, tout cela constitue précisément le cheval de bataille du SIM qui prône, tout comme ce rapport, de remplacer la « tutelle » du ministère des sport par un « contrôle ». Dans le domaine des sports de montagne, les adhérents du SIM ne réclament pas autre chose : la fin du monopole de certaines organisations d’état sur la gouvernance du sport en général et formation et le recyclage en particulier.

« ceux qui ont tout à perdre : syndicats historiques, (guides, moniteurs de ski,…), ENSA (formation des guides et des moniteurs de ski), CREPS »

Le ministère des sports partagerait la gouvernance avec le mouvement sportif, représenté par le comité olympique, les collectivités territoriales et le monde économique. Sur le papier, l’intention est louable et il y a fort à parier que les seuls à ne pas applaudir des deux mains sont ceux qui ont tout à perdre : syndicats historiques, (guides, moniteurs de ski,…), ENSA (formation des guides et des moniteurs de ski), CREPS (établissement de formation des DE sportifs), … Mais, l’enthousiasme que peut susciter ce rapport doit être tempéré par le fait que la remise de ce dernier intervient dans un contexte où il est demandé à la ministre de réaliser des économies substantielles. Certains pourraient pousser le raisonnement jusqu’à faire disparaître le ministère des sports. Est-ce souhaitable ?

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