Conseil randonnée : 6 points pour faire face à un chien de protection

Ce sont de gros chiens blancs qui montent la garde des troupeaux de moutons. Originaires des Pyrénées, où ils sont appelés “pastous” (du vieux français “pastre”, berger), ces chiens aident les bergers à protéger leurs troupeaux.

La Fédération Française de la Randonnée donne quelques conseils si en randonnée vous êtes amenés à faire face à ce type de chien, par définition libre de ses mouvements.

1. Contourner les aires de pâturage

Si vous croisez un troupeau, contournez largement l’aire de pâturage ou de repos des brebis. L’idée : respecter le travail des bergers en ne perturbant pas les animaux. Hors de ce périmètre, peu de chance qu’un chien vienne par ailleurs vous chercher des noises.

Car pour exercer sa vigilance, le chien de protection crée une zone de protection autour du troupeau et se tient prêt à éloigner tout intrus, comme un animal sauvage ou des chiens non tenus en laisse.

2. Un chien de garde n’est pas un chien comme un autre

Attention aux comportements qui semblent anodins. Essayer de nourrir, caresser, ou de prendre en photo un chien, un mouton ou un agneau peut être interprété par les chiens de protection comme une agression !

Reste que ces chiens ne sont pas éduqués pour l’attaque mais pour la dissuasion. Leur corpulence et leurs aboiements très sonores tiennent en respect les prédateurs. Dès qu’il sent un danger, le chien de protection s’interpose entre l’intrus et le troupeau en aboyant. Il donne ainsi l’alerte aussi bien pour les brebis que pour le berger. Mais c’est surtout une mise en garde qui signale à l’intrus sa présence : si ce dernier n’en tient pas compte, le chien peut alors aller jusqu’à l’affrontement.

Prudence donc.

3. Etre calme et passif

Face à un chien de protection, le mieux est d’adopter un comportement calme et passif. Pourquoi ? Parce que cela le rassure.

A votre approche, le pastou vient alors vous flairer pour vous identifier. Après quoi, il regagne son troupeau. Parfois il peut aussi tenter de vous intimider. Et si vous êtes impressionné, faites lentement demi-tour. Lentement, parce que si vous allez trop vite et que vous vous affolez, cela pourrait donner une très mauvaise impression au chien.

4. Eviter les rencontres entre votre propre chien et un chien de protection

Si la présence de votre chien de compagnie est autorisée sur l’espace de randonnée, veillez à le tenir en laisse à proximité des troupeaux et bien mieux, tenez vous à grande distance du troupeau. La FFR recommande une distance de 150 à 200 mètres. Vous éviterez ainsi une intervention dissuasive des patous à l’approche du troupeau.

5. Descendre de son vélo

Si vous êtes à vélo, il est préférable d’en descendre avant d’être à proximité d’un troupeau. Là aussi, inutile d’effrayer le troupeau et de provoquer une réaction des chiens de berger.

6. Respecter la signalisation

En de nombreux endroits, de grands panneaux vous informent de la présence de ces chiens. Pensez à les repérer et à respecter les consignes qui y sont inscrites.

Ces conseils sont loin d’être incongrus. L’utilisation traditionnelle des chiens de protection avait quasiment disparu avec la raréfaction des grands prédateurs au début du siècle. Mais avec la forte augmentation du nombre de chiens divagants, le renforcement de la population d’ours dans les Pyrénées et la réapparition du lynx et du loup, ces chiens représentent de nouveau pour les éleveurs et les bergers, une aide à la protection des troupeaux.

Pour aller plus loin sur ce sujet

1 réflexion au sujet de « Conseil randonnée : 6 points pour faire face à un chien de protection »

  1. Affirmer que le loup 🐺 sort toujours vainqueur d’un combat contre un chien n’est pas exact. Le loup n’affrontera jamais seul un kangal ou un Irish Wolf hund, ces deux races l’emporteront sur le loup à un contre un. En Sibérie les propriétaires de kangals les attachent car le loup vient provoquer le chien et l’attire dans un endroit où l’attend le reste de la meute, dès lors le chien est condamné.

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