Qui n’a pas connu Ninotte ou plus exactement Eugénie (Mme Eugénie Denjean), gardienne du gîte de Mounicou, en descendant de randonnée ou tout simplement en revenant d’une promenade à Soulcem.
Qui ne garde pas un souvenir nostalgique du chocolat chaud dont seule Ninotte avait le secret.
On était loin du Cacolac ou autre chocolat tout prêt.
Eugénie dit Ninotte, née le 22 octobre 1922, n’est plus depuis le mois de janvier dernier.
Elle est restée jusqu’à ses derniers instants dans son petit hameau de Mounicou, où elle était née, et d’où elle n’aimait pas s’éloigner.
«Je suis la plus heureuse des femmes ici» disait-elle à sa famille.
Pourtant, la vie n’avait pas épargné Ninotte.
Une enfance et une vie rude, un mari «passeur de l’ombre» disparu tragiquement en montagne en 1987, un petit-fils décédé prématurément, mais elle ne se plaignait jamais assure sa fille et «elle ne voulait pas parler du passé ni de ses soucis»