Les autorités de ce département s’alarment du nombre de victimes en montagne depuis le début de la saison estivale. 14 personnes y ont trouvé la mort, dont 8 ces dix derniers jours.
« L’été dernier, 17 alpinistes ont perdu la vie de juin à octobre ; là on est déjà à 4, sans oublier les 8 accidents de randonnée » alerte le préfet de Haute-Savoie dans Le Dauphiné. « On insiste jamais assez sur la sécurité, et sur le fait que la montagne est un milieu d’accès libre qu’il est impossible de sécuriser ».
Bien sûr, le Mont-Blanc est au centre de toutes les attentions. « L’été, on peut compter de 300 à 500 personnes qui chaque jour tentent l’ascension du mont Blanc, avec une saison qui peut durer 90 jours » explique une conseiller de la préfecture. Il appelle à savoir renoncer pour rester en vie. Même si cela semble difficile pour de nombreux pratiquants.
Les accidents ne se produisent pas seulement en haute montagne
Un exemple de ces accidents mortels est le décès la semaine dernière d’une polonaise d’une quarantaine d’années après avoir dévissé et chuté d’une hauteur de 200 mètres sur un névé dans le massif du Mont-Blanc.
Le 3 juillet, un homme de 30 ans qui pratiquait l’escalade sur une voie située dans le massif du Mont-Blanc est mort, victime d’une chute à 2.900 mètres d’altitude. La victime grimpait en premier de cordée, précédant un autre trentenaire qui progressait également un peu plus bas sur la paroi, située dans le secteur du refuge d’Argentière.
Le 27 juin, un homme qui serait originaire des pays de l’Est décédait suite à une chute dans le couloir du Goûter.
Mais les accidents ne se produisent pas seulement en haute montagne. Le 2 juillet dernier, un père et son fils âgé de un an décédaient après une chute lors d’une randonnée dans le secteur de Seythenex, à proximité du Pont du Facteur. Il devait s’agir d’une « petite balade » dans le cadre de vacances familiales. L’homme était parti sans son téléphone portable et son portefeuille. Un raccourci fatal semble être à l’origine du drame.
Quelques conseils pour limiter les risques en randonnée
Cette succession d’accidents rappelle que même pour une « petite » randonnée, il convient d’adopter une attitude de prudence. Voici quelques conseils pour limiter les risques en randonnée :
Adapter l’itinéraire à sa condition physique du moment
Pas question de partir pour de longues heures sans s’être entraîné au préalable. Il convient donc d’y aller progressivement.
S’équiper correctement
Des chaussures de randonnées adaptées à votre pratique, des vêtements appropriés à la météo du moment, ou encore embarquer un trousse de premier secours.
Se renseigner auprès des professionnels
Même si la randonnée pédestre est une formidable opportunité de s’évader en toute liberté, le conseil donné par des guides est toujours bon a prendre, surtout s’ils connaissent particulièrement un secteur qui vous intéresse. Des renseignements peuvent également être récoltés auprès des gardiens de refuges, des offices du tourisme, des bureaux des guides et des organismes de secours. On peut aussi appeler le PGHM.
Consulter les bulletins météo
La météo est très très changeante en montagne. Et un ciel dégagé la matin ne permet en rien de savoir ce qu’il va de passer dans le courant de la journée. Prenez donc vos précautions en regardant les données météorologiques les plus précises en fonction du mieu où vous comptez vous rendre.
Emporter un téléphone portable chargé avec soi
Les téléphones portables et les outils GPS permettent désormais d’affuter la précision des informations en cas d’opération de secours. Partir en montagne avec un téléphone portable est donc un ultime conseil à destination des randonneurs. Un téléphone portable chargé à bloc, bien évidemment, est préférable.
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