L’aigle devrait prendre son envol en Août

Présenté à Grenoble dans sa phase de montage à blanc, le nouveau refuge de l’Aigle a accueilli une délégation d’élus locaux et de partenaires de ce projet. Sur le site, à 3440 mètres d’altitude, le chantier se prépare pour son installation à partir de début juin.

Présenté lors de deux salons successifs à Grenoble Alpexpo, le montage du futur refuge de l’Aigle n’a pas manqué de visites. Après le salon du bois (lire l’article du PN des Ecrins), c’est lors du salon de l’Aménagement de la Montagne (« Mountain planet » dans sa nouvelle dénomination) qu’une délégation d’élus locaux et des différents partenaires de ce projet ont pu bénéficier des explications techniques de l’architecte, Jacques Félix-Faure.C’est le montage à blanc de l’ossature bois de la construction qui est exposé. Une méthode qui permet de bien organiser le montage sur le site qui se déroulera à partir de début juin.

La prouesse architecturale est de taille car beaucoup de contraintes se sont imposées à ce projet de remplacement de l’ancien refuge qui était devenu insalubre.
De forme identique à l’ancienne, l’ossature en bois des Alpes est élevée sur 65 m² au sol et pourra accueillir 30 alpinistes en plus des gardiens qui désormais auront une cuisine et une couchette séparées de la salle commune.

14-04-ref-aigle-gre-extLe caractère convivial de l’accueil a été conservé. Jacques Félix-Faure, montagnard averti, tenait autant que la FFCAM à garder cette manière de vivre ensemble dans ce refuge. Ainsi, la salle commune englobe le réfectoire et les couchettes sur 3 niveaux.

La conservation des montants des bas-flancs de l’ancien refuge en bois hors d’âge fait un clin d’œil évident à l’histoire pour ceux qui l’auraient fréquenté avant.

14-04-ref-aigle-toilettesL’espace de vie reste de même facture avec des astuces d’aménagement qui permettent aux alpinistes de bien ranger leur matériel.

La technologie d’aujourd’hui est mise à profit pour tempérer le local et fournir de l’électricité (éclairage, connexion radio et Internet) avec l’équipement de modules photovoltaïques fournissant 3400 W/jour et des modules solaires pour le chauffage de l’eau.

L’eau reste un handicap car il est impossible d’en capter à cette altitude. Elle provient d’un fondoir à neige ou du ruissellement sur le glacier.

Deux réservoirs de 140 litres permettront au gardien de tenir en autonomie une dizaine de jours lors des grands froids. Toutes les installations productrices d’énergie peuvent être contrôlées depuis la vallée pour pallier aux défectuosités éventuelles, notamment lorsque le refuge n’est pas gardé.

Deux toilettes sèches selon un nouveau procédé équipent une cabine annexe solidaire de l’assise du refuge.

Si tout va bien, en août, les alpinistes qui traversent sur les arêtes de la Meije auront la belle surprise de faire une halte dans un refuge de très haute montagne et à la hauteur de la valeur du site.

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Le rocher de l’Aigle accueillera le nouveau refuge, en lieu et place de l’ancien.

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altLire aussi : Refuge de l’Aigle : construction en salons avril 2014

La structure du bâtiment était exposée au salon du bois à Grenoble. Le chantier se poursuit pour présenter une version plus aboutie lors du salon de l’aménagement de la montagne, du 23 au 25 avril. L’installation du refuge est prévue sur site au mois de juin.

altVoir l’article détaillé du site Enviscope

Le refuge de l’Aigle est déconstruit sept 2013
La déconstruction du refuge de l’Aigle vient de se terminer. Le mauvais temps du début de semaine dernière a donné le ton des conditions particulières de ce chantier de haute montagne. Le nouveau refuge devrait être reconstruit pour l’été 2014.

Vers la rénovation du refuge de l’Aigle ? Juin 2013
Alors que le maire de La Grave a fermé le refuge pour des raisons de sécurité en octobre dernier, la fédération française des clubs alpins de montagne (FFCAM) a pour objectif de commencer les travaux à la fin de l’été. Un comité de pilotage a eu lieu à Grenoble avec tous les partenaires qui souhaitent voir aboutir le projet, initié voilà une dizaine d’années.

SOURCE ET IMAGES site du Parc National des Ecrins

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