Suite à l’expérimentation réussie de certaines communes, de parcs naturels régionaux et à une proposition du secteur associatif, le ministère de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement durable (MEDDE) a mis en place, depuis 2010, dans le cadre de l’Année internationale pour la biodiversité, un programme de développement des ABC.
Le MEDDE généralise la démarche conformément à l’engagement pris lors de la conférence environnementale de 2012.
Ainsi, un Guide méthodologique, baptisé ‘Atlas de la biodiversité communale : pour s’approprier et protéger la biodiversité de son territoire’, est mis à disposition des collectivités pour les aider dans ce travail. Déjà 300 communes se sont engagées dans cette démarche.
Chaque ABC est élaboré à l’échelle communale ou intercommunale, à partir d’un inventaire précis et cartographié des habitats, de la faune et de la flore et avec l’appui d’une équipe d’experts pluridisciplinaires.
A terme, l’objectif est d’évaluer le patrimoine naturel afin de le mettre sur le marché bancaire de la biodiversité. Un système qui pourrait bien permettre de polluer plus dans certains secteurs par le jeu du marché financier de la compensation écologique et ainsi financer des structures comme l’Agence Nationale pour la Biodiversité ou les Parcs Nationaux sur le dos des populations locales qui n’y gagneraient rien.
En matière de privatisation de la nature, la LPO est une fine connaisseuse du sujet et se place sur tous les créneaux que ce soit par des conventions avec les Parcs nationaux ou régionaux et les Réserves. Pour assoir sa notoriété dans ce domaine, elle organise des colloques et se place ainsi comme militante et experte où l’indépendance de l’expertise est systématiquement bafouée.
Elle sera donc l’organisatrice du 1er colloque sur les Atlas de la Biodiversité dans les Communes.