Le GMHM bloqué dans le mauvais temps sur le Shisha Pangma

Comme l’avait prévu Yan, notre routeur météo, depuis hier en milieu d’après-midi, il neige. Afin de pas louper un éventuel créneau, deux cordées accompagnées par le capitaine Albrieux et le médecin Malavoy se sont positionnées au camp de base avancé.

Mais l’ultime tentative vers le sommet du Shishapangma n’aura pas lieu.

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L’adjudant-chef Bohin en plein déneigement
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3 heure du matin. Cette nuit, la tente mess, la cuisine et la tente informatique s’écroulent. Nous ne disposons que de deux ridicules pelles pour déblayer dans l’urgence la neige qui n’arrête pas de tomber. Une routine s’installe pour la journée avec l’adjudant-chef Bohin : déneigement, quelques minutes de pause devant un peu d’eau chaude, puis c’est reparti. Une fois la dernière tente dégagée, il faut revenir vers la première à nouveau ensevelie. Nos panneaux solaires sont bien ridicules connectés à nos batteries déchargées.

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Le camp de base sous la neige !
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A midi, le camp de base avancé nous appelle. Leur problème est différent. Coté déneigement c’est plus simple, une seule tente, une pelle par personne et beaucoup de bras. Par contre, leur retour vers nous est plus problématique. Bien acclimaté et par temps sec, il suffit de 2 heures pour redescendre en suivant les cairns sur un large plateau sans vrai relief.

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La cuisine
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Mais avec un mètre de neige et sans visibilité, c’est une autre histoire. Yan, nous annonce du beau, alors ils patientent jusqu’à demain. Une longue trace à pieds les attend…

Ils viennent de téléphoner à l’EMHM. A l’heure de la cérémonie des couleurs sur Chamonix, depuis leur campement isolé, ils ont entonnés en cœur la Marseillaise. Le moral est bon.

Nos visas s’arrêtent dans quelques jours et nous n’aurons malheureusement pas d’autres possibilités d’envisager le sommet. Pour l’heure, vu les conditions de vent et de neige, aucune déception ne s’est installée dans le groupe. Dans quelques jours les yaks devaient nous rejoindre pour redescendre le matériel du camp de base. Vu les hauteurs de neige, l’aventure est loin d’être finie…

Commandant Jean-Yves Igonenc, par téléphone.

Le carnet de bord de l’expédition

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