« Des structures protégées, échappant largement à l’effort général de réduction de la dépense publique et en faisant peu pour développer des ressources propres » : telle est la conclusion que tire la Cour des comptes, qui a rendu public, jeudi 20 novembre, un référé sur les comptes et la gestion de la Fédération française deski (FFS) pour les exercices 2003 à 2011, et de l’Ecole nationale des sports de montagne (ENSM), pour les exercices 2007 à 2012. Les observations ont été adressées à Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports et au secrétaire d’Etat Thierry Braillard.
En relevant que la FFS et l’ENSM restent « excessivement » dépendantes des subventions étatiques, la Cour rappelle que, dans un rapport publié en janvier 2013, elle avait recommandé une réduction du soutien de l’Etat aux fédérations sportives, lorsque celles-ci bénéficient d’un environnement favorable au développement de ressources privées. Or c’est précisément le cas avec le « monde blanc », dont les acteurs et opérateurs participent pourtant bien modestement au financement de la FFS, alors qu’ils profitent de ses retombées sportives.
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Entre 2005 et 2012, la FFS a en outre bénéficié de 39 subventions du Centrenational pour le développement du sport (CNDS) pour un montant global de 12,1 millions d’euros.
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Le Syndicat national des moniteurs de ski français (SNMSF) a d’ailleurs contribué au financement de la FFS à hauteur de 400 000 euros en 2013, soit 2,44 % de l’ensemble des ressources de la fédération.
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S’agissant de l’ENSM, qui a reçu en 2013 une subvention annuelle de fonctionnement de 7, 7 millions d’euros, la Cour relève que cette école « faitsupporter par l’Etat les surcoûts et besoins de financement générés par son incapacité à mobiliser des ressources propres substantielles et par les spécificités de son organisation ».
Regroupant l’Ecole nationale de ski et d’alpinisme (ENSA) et le Centre national de ski nordique et de moyenne montagne (CNSNMM), l’ENSM délivre notamment le brevet d’Etat d’éducateur sportif (BEES) option ski alpin, indispensable à l’exercice de l’activité de moniteur. Protégé de la concurrence européenne, ce professionnel peut « maintenir des tarifs élevés ».
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