Montagne – Alpinisme : réouverture pour le refuge du Goûter

Changement de son en quelques heures…. selon le Dauphiné Libéré : ‘C’est par communiqué que le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, et le préfet de Haute-Savoie George-François Leclerc ont annoncé ce matin la réouverture du refuge du Goûter (3 835 mètres), élément quasi indispensable de la voie normale d’accès au mont Blanc, fermé ces dernières semaines à cause des fortes chaleurs qui ont déstabilisé la montagne’.

Le communiqué précise que : ‘La longue période de canicule que notre territoire a connue est maintenant terminée permettant ainsi de renouer avec des conditions climatiques habituelles pour cette saison. Si la prudence reste de mise, s’agissant d’un itinéraire de haute montagne, il n’y a plus lieu de maintenir la recommandation de différer l’ascension’ Et de préciser : ‘seuls des alpinistes confirmés ou accompagnés d’un guide peuvent y aller’.

Nous pouvons nous étonner que des alpinistes non confirmés puissent s’engager dans l’ascension du Mont-Blanc et même la montée au Gouter. Si tel est le cas, il serait intéressant de savoir pourquoi. Conséquences d’une publicité touristique inappropriée ?

Alpinisme – Recommandations pour la pratique de l’Alpinisme (FFME)

Consignes fédérales (FFME) de sécurité pour les pratiques fédérales en site naturel

Dans l’immédiat, le refuge est ouvert depuis ce midi. Des gendarmes sont positionnés à Tête Rousse « dans le cadre du dispositif de régulation ». Leur mission est d’informer les alpinistes « des risques liés à la haute montagne et sur les règles à respecter ». Etonnant qu’il faille un tel dispositif….. Mais parmi ces règles, le quotidien régional mentionne : « réservation en refuge obligatoire, camping autorisée uniquement à Tête Rousse… » Et oui, un refuge est un établissement touristique défini par le Code du Tourisme. Rien à voir avec le sport…. Quant à Tête Rousse, le site devient un camping. Pourquoi ne pas y imaginer une hôtellerie d’altitude ? D’autant que le Nid d’Aigle n’était pas le terminus du tramway imaginé par ses initiateurs.

Le communiqué précise également que : ‘Si les conditions se dégradaient de nouveau, nous n’hésiterions pas à reformuler la recommandation faite aux alpinistes de différer leur projet d’ascension du mont Blanc et à décider à nouveau de la fermeture du refuge du Gouter’.

Au final, la construction du Refuge du Goûter était-elle une bonne solution ? En attendant, dans les Pyrénées, le Refuge des Sarradets, au cœur du Parc National, attend toujours sa réfection depuis… 5 ans.

Louis Dollo

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