Avec le changement de gouvernement et une toute nouvelle
Ministre de l’Ecologie, il fallait s’y attendre : les partisans de l’ours dans les Pyrénées
relancent le combat pour ne pas dire la polémique. Mais cette fois, il semble bien
que ce soit les pro-ours qui dérapent et se présentent sous un aspect, jusque-là
soupçonné mais pas vraiment affirmé, d’organisation assez peu sympathique pour
l’espèce humaine.
Tout débute par un rappel à l’ordre de François à François. Une
sorte d’avertissement qui se voulait humoristique. Personne ne réagit à « l’infantilisme affiché des nounours »
comme nous le précisait un responsable de l’ADDIP.
Puis c’est la lettre à Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie qui, elle, n’a
rien d’humoristique.
Pour l’ADDIP : « Une
fois de plus ces associations avancent des analyses totalement erronées et
contradictoires avec les études scientifiques et les sondages sur trois points
essentiels :
« Réalité des
ours en Slovénie : le nourrissage avec de la viande est avéré contrairement à
ce qu’écrivent FERUS et l’ADET ; « Réalité des
dégâts et modes de surveillance des troupeaux dans les deux pays : regroupement
et parcage nocturne ne sont pas la solution, au contraire même. « Réalité quant à
une soi-disant « adhésion » des populations locales à des importations d’ours
et à la présence de ce carnivore dans le massif : le rejet est total et a
conduit à ce titre le programme Life-Europe à annuler de nouvelles importations
d’ours initialement prévues. »
Selon la coordination pyrénéenne, « l’idéologie
l’emporte sur l’analyse. FERUS et l’ADET restent obnubilées par ce qui
devient alors une obsession rendant incapable d’analyser objectivement le réel.
Il ne correspond pas au monde rêvé ? C’est donc le réel qui à tort selon
le principe que Bertolt Brecht fustigeait : si le peuple s’oppose
« ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple
et d’en élire un autre » (Poèmes, La Solution) ».
Par ailleurs l’ADDIP soulève « les contrevérités »
du courrier des environnementalistes qui, pour certains sont considérés comme « des
mensonges de plus ». Mais aussi, peut-être, une tentative de manipulation,
système en place depuis plus de 30 ans comme l’analyse parfaitement David
Chétrit dans son ouvrage « Réintroduction de l’ours – L’histoire d’une
manipulation » (Ed. Privat). En guise de conclusion, l’ADDIP cite un
rapport européen : « Il n’y a pas d’exemple en Europe où des systèmes
de pâturage extensif avec de faibles pertes cohabitent avec des populations
viables d’ours et de loups dans le même espace ». Voilà qui pourrait
sembler clair. Et la lettre est pleine de références jusqu’à maintenant
méconnues du grand public.
Au-delà des références, la coordination pyrénéenne conclue
son courrier en ces termes inquiétant quant au comportement idéologiques des
écologistes pro-ours et pro-loups : « Quels que soient l’analyse et
l’avis de chacun sur ces importations d’ours, une telle confusion, Madame la
Ministre, demande à notre sens à être recadrée : elle est la porte ouverte
sur des abîmes inquiétants. On ne peut pas tout se permettre au nom de son
idéologie et de la cause que l’on défend ».
A la réflexion, nous sommes effectivement bien loin de la
protection de l’environnement et de la biodiversité.