Pyrénées : L’association ADET-Pays de l’ours serait une supercherie

L’ours est toujours sujet de polémique. Le rôle des associations supervisées par l’ombre de l’Etat n’est plus à démontrer. Dès le début des années 1980, tout avait été mis en œuvre pour limiter la marge de manœuvre des élus locaux. Françoise Degert écrivait en novembre 1991 dans La Vie Publique : « Au nom de la protection de I ‘ours, les béarnais se retrouvent parqués chez eux…//… Avec d’un côté l’Etat et les écologistes, conservateurs du patrimoine. De l’autre, les élus et les ruraux qui aménagent l’espace pour y survivre ». Et elle précisait que c’était l’ »histoire d’une guerre qui ne fait que commencer ». Sommes-nous peut-être vers la fin de cette guerre ?

La fin d’une guerre et le début d’une bataille ?

Après la sortie du livre de David Chétrit « La réintroduction de l’ours – L’histoire d’une manipulation » – Ed. Privat, bien des certitudes sont tombées et les interrogations ont commencé à se faire jour. Depuis quelque temps, l’ADDIP nous sert quelques mises en bouche qui semble n’être qu’un début de la fin pour certaines associations qui ont déjà perdu beaucoup de leur superbe. C’est ainsi qu’à l’occasion des journées nature organisées par le Conseil Régional Midi-Pyrénées, cette association de la deep écology basée au village d’Arbas dans le piémont pyrénéen à la malencontreuse idée d’emmener des randonneurs sur les traces de l’ours. Problème ! Le site n’a vu d’ours que le jour des lâchers en 2006 et, depuis cette date, ils se sont vite échappés de cette vallée. Publicité mensongère ? Il y a de quoi s’interroger sur l’honnêteté de l’association, comme le fait l’ADDIP dans son communiqué de presse. Mais les opposants à l’introduction d’ours dans les Pyrénées sont allé plus loin en fournissant une note de Gilbert Simon, haut fonctionnaire qui fut Directeur de la Nature et des Paysages au Ministère de l’Environnement mais aussi Président de la commission scientifique du WWF, vice-président puis président de FERUS… Rien que ça… Si peu influent !

Le coup de grâce pour l’association écologiste.

Manifestement, l’ADET doit son existence à une véritable « supercherie ». Il s’agissait, en effet, de « contrer l’opposition totale des Pyrénéens aux importations d’ours qui auraient lieu en 1995 – 96. Il fallait tromper l’Europe en lui faisant croire le contraire » nous dit le communiqué de l’ADDIP. Et ils fournissent une preuve avec une note de Gilbert Simon alors conseiller technique au Ministère qui explique qu’il faut inventer une « petite structure bâtie pour l’occasion, permettant ainsi au projet d’être moins parisien /…/ pendant que le programme lourd de réintroduction évoquée par ailleurs continuerait d’être discuté ». L’ADET a donc été bâtie pour l’occasion pour créer un mensonge et devenir l’instrument d’une manipulation qui se poursuit encore aujourd’hui comme nous le verrons très prochainement.

La découverte de cette note nous montre à quel point existait une vaste manipulation pour imposer des ours aux pyrénéens qui n’en voulaient pas. Serait-ce le coup de grâce à 30 ans de mensonges, de manipulation, d’humiliation ? Le début d’une bataille, après 20 ans de guerre, pour en finir une bonne fois pour toute avec l’ours et ainsi tourner la page à cette tentative de captation d’un territoire par des idéologues qui voulaient en faire un espace sauvage sans activité humaine pour satisfaire leurs fantasmes. Peut-être la fin d’un certain activisme sectaire.

Ceci amène la coordination pyrénéenne à poser une question à Martin Malvy, Président du Conseil Régional : « comment une telle supercherie, une malhonnêteté de cet ordre, peut-elle avoir lieu « dans le cadre des Journées Nature du Conseil Régional Midi-Pyrénées ?»

Nous publierons la réponse si elle vient.

Louis Dollo

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