Il a fallu financer et planifier, mais désormais tout semble prêt. Une équipe d’alpinistes européens va tenter cet hiver la première ascension du K2 à cette saison. De quoi damer le pion aux polonais ?
ExWeb a posté une interview avec l’alpiniste Artem Braun qui fera partie de l’équipe composée d’alpinistes de Russie, du Kazakhstan et du Kirghizstan. Il indique que l’équipe a reçu ses permis pour l’expédition et prévoit de commencer l’ascension en janvier. Braun dit que l’équipe est dans sa phase finale de préparation et que tout le monde se prépare à se rendre bientôt au Pakistan. Pour préparer le camp de base à leur arrivée, un groupe de porteurs a déjà atteint la montagne et y installe une base d’opérations.
Dans l’interview, Braun donne à ExWeb des nouvelles sur l’état d’avancement du travail de préparation de l’équipe, indiquant que les choses vont bien mais qu’il y a encore beaucoup à faire avant de partir pour le Karakoram. Il discute également des défis auxquels ils s’attendent à faire face, de ce que c’est que de diriger une grande équipe d’alpinistes internationaux et de leurs plans pour faire face à la tâche monumentale de l’escalade K2 pendant la saison la plus dure et la plus difficile de toutes.
Moins de temps et pas d’oxygène
A noter qu’en ne commençant à grimper qu’en janvier, l’équipe limite son temps disponible sur la montagne. L’hiver commence techniquement le 21 décembre. Pourquoi ne sont-ils pas à pied d’œuvre plus tôt ? Surtout que le processus d’installation des cordes, de reconnaissance des voies, d’installation des camps d’altitude prend beaucoup de temps.
Par ailleurs, l’équipe a l’intention de grimper sans utiliser de bouteilles d’oxygène. Une décision forte, à respecter, mais qui limite encore une fois les chances de succès.
Le K2 est une montagne déjà suffisamment dure à vaincre dans les meilleures conditions, soit en été. Les conditions hivernales ne font qu’amplifier ces difficultés. Ne pas utiliser de bouteille d’oxygène est une difficulté supplémentaire. Est-ce vraiment utile ?