Le mont Everest, la plus haute montagne du monde, attire de nombreux alpinistes du monde entier pour tenter d’atteindre son sommet. Et la sécurité sur une montagne comme celle-ci est primordiale. Une erreur pourrait être la dernière chose que vous faites.
Le grimpeur verra passer sous ses yeux probablement des avalanches, des crevasses cachées et des conditions météorologiques extrêmes. Autant d’éléments sur les pentes de l’Everest qui sont hors de contrôle. Une chose que les grimpeurs peuvent néanmoins contrôler, ce sont les erreurs humaines provoquées par les effets de la haute altitude.
La zone au-dessus de 7.600 mètres est appelée la zone de la mort. La raison ? Rien ne vit à cette altitude ou au-dessus. Et aucun humain ne peut survivre longtemps à cause du manque d’oxygène du à l’air raréfié.
Rester dans la zone de mort le moins de temps possible
Et les grimpeurs sont très vulnérables au mal des montagnes une fois qu’ils sont dans la zone de mort. Ils ne peuvent pas échapper aux effets potentiellement mortels de la privation d’oxygène. Seul conseil : rester dans la zone de mort pendant le moins de temps possible. Bref : en partir avant que le manque d’oxygène finisse par user totalement le corps.
Au sommet du mont Everest, la pression atmosphérique est d’environ un tiers de celle du niveau de la mer. En clair, si vous arrivez par magie au sommet directement depuis le niveau de la mer, vous perdez conscience presque immédiatement, et mourrez en quelques minutes. Un célèbre grimpeur, l’américain David Breashears, a déclaré que même en utilisant de l’oxygène en bouteille sur le sommet, il avait l’impression de « courir sur un tapis roulant et de respirer à travers une paille ».
En atteignant la zone de mort, le grimpeur remarquera que son rythme respiratoire et son rythme cardiaque sont en forte augmentation. Conséquence : la capacité de réaliser des tâches basiques comme préparer un repas ou mettre des chaussures est affaiblie. Et le grimpeur est très essoufflé à chaque mouvement.
Sang qui s’épaissit et perte d’appétit
À l’intérieur du corps, le sang s’épaissit, ce qui peut entraîner une coagulation ou des accidents vasculaires cérébraux. Ces réactions physiques sont la façon dont l’organisme combat la privation d’oxygène. Elles sont également connues sous le nom d’hypoxie.
L’altitude joue également sur la perte d’appétit des alpinistes qui peut être potentiellement dangereuse. Et ce parce qu’il est vital de rester bien hydraté et nourri. Dormir peut également être un problème dans la zone de la mort. De nombreux alpinistes ne peuvent pas dormir du tout tandis que d’autres dorment mais se réveillent à bout de souffle fréquemment pendant la nuit.
Risques d’œdème pulmonaire et d’œdème cérébral
Au fur et à mesure que le grimpeur monte, l’air s’amincit et peut conduire à des conditions médicales dangereuses. L’œdème pulmonaire de haute altitude (HAPE – High-Altitude Pulmonary Edema) et l’œdème cérébral de haute altitude (HACE – High-Altitude Cerebral Edema) sont deux des plus grands dangers.
L’œdème pulmonaire de haute altitude se produit lorsque les poumons se remplissent de liquides. Si le grimpeur ne descend pas à une altitude inférieure le plus tôt possible, il finira par se noyer dans ses propres fluides internes.
L’œdème pulmonaire de haute altitude se produit quand votre cerveau gonfle en raison de l’augmentation de la circulation sanguine due au manque d’oxygène. Cela peut également entraîner une perte de coordination, des hallucinations et une détérioration mentale.
La technique de l’ascenseur
Pour tout grimpeur sur les pentes du mont Everest, le meilleur moyen d’éviter de graves problèmes en haute altitude est de grimper et de dormir plus bas, de manière à permettre au corps de s’acclimater à l’air plus léger. Une série de passages dans différents camps d’altitude sera donc effectuée pour atteindre le sommet.
Généralement l’alpiniste grimpera avec une charge au camp au-dessus puis descendra pour se reposer avant d’aller encore plus haut. Ceci est répété plusieurs fois avant la dernière longue ascension vers le sommet.
Longtemps, on a même pensé qu’il n’était pas possible de survivre à de telles altitudes sans oxygène. Ce n’est qu’en 1978 qu’il a été prouvé qu’il était possible d’atteindre le toit du monde sans respirer de l’oxygène en bouteille.
Les alpinistes Reinhold Messner et Peter Habeler ont atteint le sommet sans utiliser d’oxygène en bouteille. Ils ont été les premiers à le faire. Mais bien que cela puisse être fait, presque tous les grimpeurs font usage de l’oxygène en bouteille lors de leur tentative de sommet. Et beaucoup n’auraient probablement pas survécu sans cela.
Avantages et inconvénient des bouteilles
L’oxygène mis en bouteille donne un gain de performance très nécessaire. Il aide les grimpeurs à dormir, à garder leur clarté mentale. Il permet aussi de résister au froid intense de la montagne. Mais cela pose également quelques problèmes.
S’il y a un dysfonctionnement de la bouteille ou si elle est à court d’oxygène, la privation d’oxygène peut avoir des conséquences catastrophiques pour les grimpeurs qui se retrouvent subitement en haute altitude privés de cette béquille.
Le manque d’oxygène, l’épuisement, le froid extrême et les dangers de la montée contribuent clairement au nombre de morts. Une personne qui est blessée en hauteur et qui ne peut pas marcher elle-même a un sérieux problème. D’autant qu’il est souvent extrêmement risqué d’essayer d’aider un affaibli à se mettre en sécurité.
Environ 150 corps n’ont jamais été récupérés
C’est pourquoi les personnes qui meurent lors de leur ascension sur l’Everest sont généralement délaissées. Un chiffre : environ 150 corps n’ont jamais été récupérés. Et il n’est pas rare de trouver des cadavres près des principales voies d’accès. La raison en est que, dans de nombreux cas, il n’y a pas de main-d’œuvre disponible pour faire cette pénible tâche de redescendre un cadavre. Et les grimpeurs à proximité n’ont tout simplement pas la force en réserve pour transporter un corps au bas de la montagne.
De nombreux alpinistes qui ont gagné le sommet et sont rentrés sains et sauf à la maison ont écrit et partagé leurs expériences à ce sujet. Ils ont dit que grimper le mont Everest n’est pas seulement une expédition ordinaire, mais une expérience en soi.
Peu importe à quel point vous êtes un bon alpiniste en fait. Il y aura toujours des dangers dans la zone de la mort qui sont hors de votre contrôle.
Tres ravie de la découverte de cette extraordinaire montagne. Que j’aimerai aller visiter plaise à Dieu