Parcs nationaux : un droit d’entrée pour que ça se passe mieux ?

Les 10 parcs nationaux français ont vu leur champ d’action élargi avec la loi d’avril 2006 et parallèlement, les moyens financiers et humains alloués par le ministère en charge de l’environnement sont en baisse régulière depuis plusieurs années.

Du coup, régulièrement, on évoque le modèle américain pour les parcs français. En 2015, le directeur de l’eau et de la biodiversité avait confié au Commissariat général au développement durable (CGDD) une mission visant à proposer des pistes de financements complémentaires. Le CGDD a enfin rendu sont rapport et propose une batterie de nouveaux modes de financements, parmi lesquels l’instauration de droits d’accès.

Les hauts fonctionnaires ont remis en juin 2018 leur copie sous la forme d’un rapport (172 pages) très étayé et préconisent la « combinaison judicieuse » de quinze pistes de financements. Outre la mobilisation des fonds européens, le mécénat, le financement participatif, la délégation de services, le sponsoring et le naming, ils envisagent l’instauration de droits d’accès.

Ses droits d’accès existent dans de nombreux pays (Chili, Costa-Rica, Etats-Unis, Mexique, Pologne…) sous différentes formes : droits d’entrée à la visite, droits de parking, paiements pour bivouac ou activités sportives, droits liés à un supplément de services dans une partie du parc, etc. Certains pays utilisent des droits d’entrée classiques d’autres, comme la Corée ont abandonné les ses droits au profit de services payants ou de contributions basées sur le volontariat (Japon / Mont Fuji) : parkings, bivouacs, utilisation d’abris. En moyenne, le budget des PN n’est financé que par quelques dizaines de pourcents mais au Chili il atteint 40 % !

Et pour la France ?

Les auteurs de la mission ont passé en revue l’ensemble des contraintes liées à ce mode de financement. S’ils ont rapidement balayé celles de nature juridique et environnementale jugées « secondaires » et les contraintes opérationnelles (tarification, collecte, contrôle, redistribution), ce sont surtout les questions éthiques et sociales qui leur semblent les plus fortes.

La suite de l’article sur TL2B : http://www.tl2b.com/2018/07/parcs-nationaux-francais-et-si-on.html

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