Paris Camp de Base

Les voilà les Parisiens !
Ils débarquent à Chamonix dans les années cinquante, ils se sont aiguisés les dents sur les blocs de Fontainebleau et avalent en rigolant les meilleurs morceaux de la grimpe.


Ces joyeux lurons qui sortent de Renault Billancourt ou des bureaux de la Sécurité sociale vont déferler sur les plus grands sommets du monde, empocher des premières en Himalaya et laisser, pour certains, leurs pieds et quelques doigts gelés à la gloire du grand alpinisme français. Avec la gouaille d’ouvriers ouvreurs de voies (et de bouteilles!), cette bande est entrée dans l’histoire de l’alpinisme, en fanfare et la clope au bec.

Robert Paragot raconte l’alpinisme des années cinquante à soixante-dix, les copains et sa vie aux voies inattendues, qui l’ont fait sortir par le haut et toujours ramené à Paris, son camp de base.

L’ascension en plein-vent de la Tour Eiffel par des alpinistes virtuoses, un camion rempli d’ouvriers de Billancourt qui traverse bruyamment la forêt de Fontainebleau, la face nord des Drus, volée au nez des Chamoniards, une pin-up qui fait irruption dans les bureaux de la Sécu pour vanter les premiers coqsau vin lyophilisés destinés à l’expédition à l’Aconcagua…
Les aventures de ces loufoques de Parisiens ressembleraient presque toutes à des blagues. S’il ne s’agissait des plus grands alpinistes de l’époque et de leurs premières.
Il ne savait pas, Robert Paragot, que leur passion changerait l’ordre des choses, rompant les fatalités de leurs conditions sociales.
Se sont-ils hissés sur les sommets de la planète pour ne plus voir leurs cheminées d’usine ?

Sous la plume alerte de Sophie Cuenot, à travers la vie de Robert Paragot, c’est un pan entier de l’histoire de l’alpinisme, des années cinquante à soixante-dix, qui défile tambour battant dans les pages de ce livre unique.
Un hommage qu’il fallait rendre aux Parisiens que la montagne a grandis. À moins que ce ne soit le contraire.

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