Tout ce que vous ignorez sur la SaintéLyon en quelques dates

Avec 64 ans d’histoire, cette course est la plus ancienne des courses nature de France. Retour sur les dates les plus marquantes de cette compétition. La 65ème édition se tient le premier décembre prochain.

1952, le tout début

À l’époque, ils ne sont que quelques-uns à tenter l’aventure, arborant chaussures de montagne et sacs à dos. Le raid s’effectue sur deux jours avec coucher dans une auberge à Sainte-Catherine. Il faut attendre l’édition 1953 pour que sept participants intrépides soient autorisés à effectuer le parcours en une seule étape avec un départ fixé à minuit.

La participation grandissante entraîne le chronométrage du raid qui devient une compétition de marcheurs — où courir entraîne la disqualification — sur un parcours de 75 km. Personne n’imaginait alors qu’il était possible de relier les deux grandes métropoles régionales en courant sans interruption. En quelques années, les temps réalisés passent cependant de 9h à 7h25 (en 1975).

1977, permission de courir

Fin des années 70, l’émergence du jogging et des épreuves en « style libre » dû pour une large part à l’apparition de chaussures amortissant mieux les chocs et à la diffusion des méthodes modernes d’entraînement, sonnèrent le glas de la marche. La SaintéLyon devient course à pied !

1978, Premier record de la distance

Michel Delore, sportif, journaliste et écrivain remporte l’épreuve 8 fois entre 1970 et 1980, et établit le record de la distance en courant en 5h20.

Années 80, de l’enthousiasme à l’élitisme

Surfant sur la mode du jogging et du survêtement, la SaintéLyon atteint un record de participation avec plus de 4 000 concurrents (marcheurs et coureurs), mais aussi des records d’abandons (60%).

Passé l’effet de mode la SaintéLyon est, pour un temps, cataloguée au rang des épreuves très difficiles. Elle voit sa fréquentation baisser et devient une affaire de spécialistes. Des coureurs tels que Gérard Petit (4h44 sens Lyon/Saint-Étienne) ou Maurice Mondon (4h31 sens Saint- Étienne/Lyon) vont exploser le record de l’épreuve. Gérard Petit est toujours détenteur du record Lyon/Saint-Étienne dont la dernière édition aura lieu en 1990.

L’édition 1990, l’édition des révoltés

C’est l’édition qui va marquer les esprits et opérer une transition. À minuit, il commence à neiger au départ à Lyon et la couche de neige atteint rapidement 70 cm au col de la Gachet. Impossible dans ces conditions de garantir les secours et l’acheminement des ravitaillements.

Les organisateurs décident d’arrêter la course à Sainte-Catherine, mais 80 concurrents continuent malgré tout et franchiront en héros la ligne d’arrivée à Saint-Étienne.

1993 – 1994, nouveaux records

Dès 1993, Béatrice Reymann porte le record féminin de l’épreuve Saint-Étienne/Lyon à 5h09. Record féminin toujours inégalé. L’année suivante 2 000 coureurs sont au départ et Franck Proietto établit le record aujourd’hui invaincu de 4h19.

2010, températures polaires

La SaintéLyon 2010 restera dans les mémoires comme une édition d’anthologie avec des conditions hivernales inédites. Après 20 ans d’absence plus de 40 cm de neige recouvrent le parcours, et des températures polaires s’installent pour la semaine. Le décor, encore plus féérique grâce à une nuit claire et une neige immaculée, enchante les sens mais la neige profonde par endroit et piégeuse sur la fin de par- cours rend la progression des coureurs plus délicate.

À l’issue d’une course longtemps incertaine c’est Denis Morel, champion de France des 24 heures, qui franchit la ligne d’arrivée à Gerland en 5h18, devançant de peu Emmanuel Gault, une nouvelle fois dauphin de l’épreuve. Chez les Féminines, Maud Giraud Gobert ne laisse en revanche aucune chance à ses poursuivantes. Enfin, la première édition de la SaintExpress couronne Oswald Cochereau et Fleur Carron chez les femmes.

Pour en savoir plus : www.saintelyon.com

Pour aller plus loin sur ce sujet

La SaintéLyon 2010, on s’en souviendra !

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