Chute sur névé : une polonaise décède sur le Mont-Blanc

Une femme polonaise d’une quarantaine d’années a dévissé hier mardi et chuté d’une hauteur de 200 mètres après avoir glissé sur un névé dans le massif du Mont-Blanc mentionne 20 Minutes.

La victime faisait partie d’un groupe d’une douzaine de polonais qui évoluaient sur la voie d’accès au refuge de Tête Rousse. C’est à ce moment là que l’accident à eu lieu.

Le groupe se trouvait sous la cabane des Rognes, positionnée à 2768 mètres d’altitude sur la voie d’accès au refuge de Tête rousse, en versant nord, entre les communes des Houches et de Saint-Gervais. A l’arrivée des secours, la victime n’a pas pu être réanimée, indique le Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Chamonix.

Enneigement exceptionnel

Après une saison d’enneigement exceptionnel, il subsiste en altitude de nombreuses plaques de neige persistant en été, les névés.

« Il faut adapter son équipement aux conditions. Ce groupe avait un équipement de randonnée, mais pas de crampons. Ce n’était pas opportun. Il faut se renseigner avant de partir auprès de l’Office de haute montagne sur les équipements nécessaires » rappelle le lieutenant Pelisson, du PGHM à l’AFP.

Sans que l’on ne connaisse les conditions exactes de l’accident, un randonneur de 55 ans a été retrouvé mort dans le massif de Belledonne également hier. Là aussi, la victime serait tombée en traversant une arrête conduisant au sommet.

Même au cœur de l’été il convient de rester prudent

Si cet accident semble lié à une chute, c’est bien l’hiver particulier qui pose problème aujourd’hui en montagne. Il reste de fait cette année de la neige sur les sentiers de randonnée et les arêtes. Même au cœur de l’été, il convient donc de rester prudent.

Jeudi dernier en Oisans deux randonneurs hollandais se sont blessés gravement en glissant sur un névé sur plusieurs dizaines de mètres. Par ailleurs, l’ouverture de certains cols reste incertaine.

Voici quelques conseils pour limiter les risques en randonnée :

1. Adapter l’itinéraire à sa condition physique du moment

Pas question de partir pour de longues heures sans s’être entraîné au préalable. Il convient donc d’y aller progressivement.

2. S’équiper correctement

Des chaussures de randonnées adaptées à votre pratique, des vêtements appropriés à la météo du moment, ou encore embarquer un trousse de premier secours (lire 5 types de chaussures pour partir en randonnée).

3. Se renseigner auprès des professionnels

Même si la randonnée pédestre est une formidable opportunité de s’évader en toute liberté, le conseil donné par des guides est toujours bon a prendre, surtout s’ils connaissent particulièrement un secteur qui vous intéresse. Des renseignements peuvent également être récoltés auprès des gardiens de refuges, des offices du tourisme, des bureaux des guides et des organismes de secours. On peut aussi appeler le PGHM.

4. Consulter les bulletins météo

La météo est très très changeante en montagne. Et un ciel dégagé la matin ne permet en rien de savoir ce qu’il va de passer dans le courant de la journée. Prenez donc vos précautions en regardant les données météorologiques les plus précises en fonction du mieu où vous comptez vous rendre.

5. Emporter un téléphone portable chargé avec soi

Les téléphones portables et les outils GPS permettent désormais d’affuter la précision des informations en cas d’opération de secours. Partir en montagne avec un téléphone portable est donc un ultime conseil à destination des randonneurs. Un téléphone portable chargé à bloc, bien évidemment, est préférable.

Pour aller plus loin sur ce sujet

5 conseils pour partir en randonnée estivale en toute sécurité

Laisser un commentaire

six − un =