Vidéo anti-ours : garde à vue levée pour trois éleveurs ariégeois

Hier jeudi trois éleveurs ariégeois (Rémi Denjean, Philippe Lacube et Christian Denjean) sont ressortis libres de leur garde à vue de dix heures mentionne La Dépêche.

La vidéo en question.

Ces trois militants de l’association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège Pyrénées (ASPAP) étaient entendus par les gendarmes de la brigade des recherches (BR) de Saint-Girons.

L’audition des trois hommes portait sur des coups de feu tirés en l’air sur l’estive de « Saleix » , sur la commune d’Auzat, en haute Ariège, alors que des agents de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) procédaient à une expertise de brebis victimes de prédations.

« Rouvrir la chasse à l’ours »

Par ailleurs, les enquêteurs s’intéressent à une vidéo anti-ours diffusée sur le web dans laquelle des hommes armés et cagoulés appelaient à « rouvrir la chasse à l’ours ».

On y voyait de nuit, un groupe de 25 personnes aux visages masqués par des cagoules noires et fusil de chasse à la main. Les participants annonçaient entrer en « résistance active contre les agents de l’État ».

La vidéo avait été anonymement déposée dans les boîtes aux lettres de plusieurs médias à Foix, en septembre dernier. On y voit un groupe d’hommes cagoulés et armés, rappelant les plus belles heures du FLNC en Corse, qui fustige l’Etat dans le dossier de l’ours et annonce la réouverture de la chasse au plantigrade rapporte France 3 Régions.

« Une simagrée d’organisation terroriste »

Dans cette affaire, « une simagrée d’organisation terroriste », selon la préfecture, la peine maximale encourue est de 5 ans de prison, 75.000 euros d’amende et interdiction de détenir des armes.

Déjà courant avril un homme avait été longuement entendu par les enquêteurs dans le cadre de cette affaire.

Les trois hommes ont nié toute participation à ces deux événements, survenus fin et août et mi-septembre 2017. « Ça traduit une volonté de faire taire des leaders pour que l’été soit calme », a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées (ASPAP), Philippe Lacube, qui a été entendu par les gendarmes de Pamiers.

Des comités de soutien étaient présent à proximité des lieux des auditions.

L’été 2017 avait été particulièrement meurtrier dans les estives du département de l’Ariège. 300 brebis victimes des ours avaient été recensées à cette période.

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