Pourquoi et comment le mont Everest a été nommé ainsi ?

Avant la mission de 1865 qui a conduit à rebaptiser le plus haut sommet du monde du nome de Everest, les peuples du sous-continent indien en parlaient comme d’une déesse, d’un géant qui regardait le monde.

Connu sous le nom de Chomolungma (Déesse Mère du Monde) en tibétain, Sagarmatha (Mère de l’Univers) en népalais et Shengmu Feng (la Sainte Mère du Pic) en chinois, le Mont Everest est en effet perçu par de nombreux locaux comme la mère de toutes les montagnes.

Sa taille à elle seule est inégalée ; ses homologues de moindre envergure, comme K2, ne se rapprochent ni de sa grandeur, ni de sa divinité supposée.

Sir George Everest n’a véritablement rien fait (du tout)

Sa réputation parmi les peuples himalayens est parvenue aux oreilles de Sir George Everest, arpenteur général de l’Inde de 1830 à 1843, et d’origine galloise. À cette époque, les géographes occidentaux appelaient prosaïquement la montagne le pic XV, ce qui ne lui rendait guère justice. Pendant toute la carrière de Sir George Everest, le Kangchenjunga a été considéré comme la plus haute montagne du monde, mais en 1852, un arpenteur indien a calculé que le pic XV était beaucoup plus élevé. Il a fallu encore plusieurs années de vérification et de revérification avant que son importance ne soit largement acceptée par tous.

En 1865, la Grande Etude Trigonométrique – un projet portant sur plusieurs décennies visant à mesurer l’ensemble du sous-continent indien, y compris les grandes montagnes de la région de l’Everest – était presque terminée. Souvent, les Britanniques choisissaient des noms locaux, comme le Dhaulagiri, pour nommer les pics.

Mais cette nouvelle montagne avait tellement d’identités diverses pour les populations locales qu’au lieu d’en choisir une parmi d’autres, le nouvel arpenteur général, Andrew Scott Waugh, le nommait du nom de son mentor et prédécesseur, bien que Sir George Everest lui même N’ai jamais participé aux travaux.

Andrew Scott Waugh, le successeur de Sir George Everest.

Dans un mémoire, Andrew Scott Waugh écrit : « Dans le même temps, j’ai le privilège et le devoir d’attribuer… un nom par lequel [la montagne] peut être connue des citoyens et des géographes et devenir un mot familier parmi les nations civilisées ». Sir George Everest lui-même – qui a continué à souligner modestement qu’il n’avait rien à voir avec le travail de mesure de cette montagne – aurait préféré un nom plus traditionnel ou autochtone pour la montagne, mais le nom Everest est resté. Cent cinquante ans plus tard, il est devenu incontournable.

Et la prononciation ?

Malgré le manque d’implication de Sir Georges Everest dans le projet, sa réputation comme l’un des cartographes les plus précis du monde à l’époque lui a néanmoins valu cet honneur.

A noter que la façon dont nous prononçons Everest aujourd’hui est une mauvaise prononciation. La prononciation galloise du nom de famille de l’arpenteur général est « Eeve-rest », mais elle a évolué pour devenir « Evv-rest . Au-delà de la phonétique et de l’ironie, l’Everest est devenu un lieu de pèlerinage important pour bon nombre d’alpinistes et d’amateurs de sensations fortes.

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